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L’écocentre : une plateforme dédiée à la gestion mutualisée et au réemploi des chantiers de l’île de Nantes

Publié le 11 septembre 2024 à 15h10

Une réunion publique s’est tenue mardi 10 septembre, au Hangar 32, sur l’île de Nantes, réunissant une soixante de citoyens. Retour sur l’avancement du projet et les engagements pris vis-à-vis des riverains.


L’écocentre, qu’est-ce que c’est ?

L’île de Nantes se transforme avec la construction du nouvel hôpital, les nouvelles lignes de transports (2 lignes de tramway 6 et 7, une ligne de bus, la 8), l’aménagement des jardins et des espaces publics, la construction d’une nouvelle école… L’écocentre a été conçu pour développer un modèle plus vertueux de gestion des matériaux excavés des chantiers de l’île, notamment les terres.

Ce centre de prise en charge, de tri et d’entreposage des déblais des chantiers de proximité doit permettre de mutualiser les matériaux à l’échelle de l’île de Nantes, et ainsi éviter les transports vers des sites éloignés de l’île.

L’écocentre est un équipement de chantier visant à entreposer des terres entre les différents chantiers, aucun matériau dangereux n’y transitera. Les déchets sont systématiquement évacués hors de l’île.

Cette gestion en circuit court, favorisant l’économie circulaire, est une réponse aux enjeux de transition écologique portés par la métropole nantaise. Les travaux d’aménagement de l’écocentre démarreront à l’automne 2024, par la société Brézillon exploitante, pour une mise en service en janvier 2025.


Un comité de suivi citoyen pour écouter, dialoguer, ajuster

Nantes Métropole et la Samoa ont mis en place, depuis un an, une instance de dialogue continu sous la forme d’un comité de suivi citoyen. Il est composé d’une vingtaine de personnes volontaires, représentantes des parties prenantes concernées par l’installation (habitants, actifs, commerçants, gestionnaires d’équipements, associations…).

Cette écoute réciproque facilite le suivi du projet en toute transparence, permet de faire remonter des questionnements et travailler sur la bonne cohabitation de l’écocentre avec son environnement. L’objectif est de faciliter un dialogue constructif sur la base des mesures d’exploitation et des retours d’usagers du quartier.

Ce comité de suivi a été réuni 5 fois depuis septembre 2023, en présence de Mahel Coppey, Vice-présidente de Nantes Métropole, déléguée aux déchets, à l’économie circulaire et à l’innovation sociale, et d’Olivier Château, Adjoint du quartier Île de Nantes.
Les échanges ont permis d’apporter des éléments de réponses, d’ajuster le projet et de prendre des engagements complémentaires, détaillés ci-dessous.

Ce dialogue va se poursuivre tout au long de l’exploitation de l’écocentre. Un appel à nouvelles candidatures volontaires est proposé, afin de permettre l’intégration de nouveaux citoyens. Il permettra de partager la bonne tenue des engagements pris, de recueillir l’ensemble des remontées des citoyens, et de continuer le dialogue pour améliorer si nécessaire le mode d’exploitation, dans une volonté de transparence.

Remplir le formulaire de candidature au comité de suivi citoyen


Les engagements et actions sur le projet

Au fur et à mesure des échanges avec le comité de suivi, la Samoa et Nantes Métropole se sont engagées sur les points suivants :

  • L’éloignement de l’écocentre d’environ 25m supplémentaires vis-à-vis des habitations, par rapport à l’emprise initiale, et ce, par l’acquisition d’une nouvelle parcelle par Nantes Métropole. Ce décalage a été acté par les élus, lors d’une conférence de presse le 22 février dernier, et permet d’éloigner l’écocentre des bâtiments occupés.

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  • La réalisation d’une Etude des Risques Sanitaires (ERS). À la suite des premiers échanges avec le comité de suivi, cette mission a été confiée au bureau d’études Egis selon une méthode déjà éprouvée sur d’autres projets. Cette étude contrôle l’absence de risques des activités de l’écocentre sur les populations environnantes. Cette approche prend en compte le contact, l’inhalation et l’ingestion potentielles de poussières émises. L’ensemble des sources émettrices sont considérées : installations, transports, etc.
    Cette étude spécifique, en réponse aux inquiétudes exprimées par les membres du comité, est complémentaire, non obligatoire, est réalisée pour assurer le suivi du projet en toute transparence. Les résultats de cette étude sur les risques sanitaires démontrent l’absence de risques pour les différents riverains de l’écocentre (habitants, usagers, actifs, jeunes publics).
  • Le suivi de la qualité de l’air pendant a minima la première année d’exploitation, avec l’installation de la station de mesure d’Air Pays de la Loire, en complément des capteurs installés en limite de l’écocentre par l’entreprise Brézillon. Pour garantir une transparence et indépendance de suivi, la Samoa a missionné l’association Air Pays de la Loire pour assurer un suivi de la qualité de l’air au sein du quartier Prairie au Duc pendant au moins un an. Cette surveillance se fera au moyen d’une station installée en limite du quartier Prairie au Duc et à proximité de la crèche et des autres établissements sensibles du quartier.

    Un état initial a déjà été réalisé en janvier 2024 pour évaluer la qualité de l’air ambiant et pouvoir ensuite mesurer en phase exploitation l’influence éventuelle de l’écocentre sur la qualité de l’air. Cet état initial a mis en évidence une qualité conforme aux seuils réglementaires et cohérente aux mesures réalisées sur d’autres stations à Nantes sur la même période. Les résultats de l’état initial sont disponibles en temps réel sur le de Air Pays de la Loire (à l’exception de certains paramètres qui sont relevés toutes les semaines). Les résultats du suivi y seront également consultables.

    En cas de dépassement des seuils lié à l’activité de l’écocentre, l’exploitant sera dans l’obligation de suspendre l’activité, le temps de mettre en place des mesures correctives adéquates.
    A cela, s’ajoutent des mesures préventives : rabattement des poussières par arrosage et brumisation, bâchage immédiat des matériaux faiblement pollués, évitant l’envol de poussières, balayage des voiries.

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  • L’acoustique : une étude d’impact acoustique a été réalisée par un bureau d’études spécialisée, en septembre 2023. Elle a mis en évidence que lorsque les machines de l’écocentre fonctionneront, le niveau de bruit au niveau des façades des immeubles sera comparable au bruit ambiant déjà présent. Cette étude a été mise à jour suite à l’éloignement de l’Ecocentre, et a démontré que le niveau sonore généré par les machines au droit des habitations était inférieur au niveau sonore lié au bruit actuel de la ville (circulation, …).

    Ces mesures se poursuivront en phase d’exploitation, les niveaux sonores en limite de l’écocentre seront mesurés par trois capteurs acoustiques. Des mesures correctives pourront alors être mises en place (arrêt des machines, ajustements des horaires, bâches acoustiques…)
    Un niveau réglementaire maximum de 70 décibels est fixé en limite de site. Le positionnement des protections acoustiques a par ailleurs été réfléchi en fonction des habitations, et des vents dominants.

    A cela s’ajoutent des mesures préventives : le poste de criblage a été reculé au sud et positionné derrière le bâtiment présent dans l’emprise de l’écocentre de manière à faire écran, et ce à la suite au décalage de l’emprise, l’entreposage de matériaux en stock sur la périphérie du site permet de créer un « écran » naturel à la propagation du bruit, enfin, la pose de bâches acoustiques montées sur des grilles Héras, positionnées autour du poste de criblage.

  • Le bilan carbone de l’installation : il intègre à la fois l’impact du transport des matériaux et le fonctionnement de l’installation. Ce bilan montre que les émissions de CO2 sont réduites par rapport à une filière de stockage classique en dehors de l’île, du fait de la réduction de l’impact du transport et d’un stockage moindre, grâce à la réutilisation pour les autres chantiers de l’île.
    Pour mémoire, la gestion actuelle des terres permet un taux de réemploi de l’ordre de 20%, alors que la mise en place de l’écocentre permet de monter la capacité de 65% à 85 % de réutilisation des terres excavées.

Pour toutes questions sur l’écocentre, vous pouvez nous contacter sur une boite mail dédiée : ecocentre@samoa-nantes.fr